Mohamed Hadj BOUHOUCH

LES VICTIMES DU RACISME:Une source inépuisable de recrutement pour les Islamistes

                      

   

     

        L’action des premiers Islamistes s’inscrit avant tout, selon ses promoteurs dans le cadre d’une Renaissance de la Communauté islamique et la volonté de réinstaurer les pratiques religieuses telles que prévues par le Coran et les hadiths (Recueil des actes et paroles du prophète Mohammed). Les prêches de ces islamistes étaient destinés au départ, aux pays musulmans.

        Mais cette action de réislamisation a trouvé auprès des musulmans de France, pour la plupart victimes du racisme, non seulement  des oreilles attentives, mais également un terrain favorable pour toute entreprise antioccidentale.

                           LA COLONIE MUSULMANE EN FRANCE

         C’est un fantôme statistique qui hante depuis des années les réunions politiques, les comptoirs de bistrots et les colonnes des journaux…. Débats autour du voile islamique, de l’immigration, des banlieues, du terrorisme ou des discriminations… Combien y-a-t-il de musulmans aujourd’hui dans l’hexagone ?

                                                                                                      Gilbert Charles et Besma Lahouri

            Ce nombre de musulmans qui inquiète tant de monde, n’est pas connu avec précision. Pour les uns, il est évalué à cinq ou six millions ; pour d’autres, il ne doit pas dépasser les trois millions et demi. Bien entendu le nombre, de plus en plus grand, des immigrés clandestins, en provenance du Maghreb notamment, empêche toute évaluation exacte.

             L’Islam constitue aujourd’hui la deuxième religion de France. Le nombre des mosquées et autres lieux de prière aménagés, qui poussent comme des champignons, ce nombre bien supérieur à celui des synagogues, est sur le point de dépasser le nombre des églises. Il est certain en tout cas, qu’en ce qui concerne la fréquentation, les lieux de prière musulmans semblent détenir le recors, puisque les fidèles de l’Islam s’orientent cinq fois par jour vers la Mecque pour se prosterner, en hommage à Allah, ce qui doit, à coup sûr, irriter certains chrétiens non pratiquants, qui ne se rendent aux églises qu’à l’occasion d’une cérémonie de mariage ou de funérailles. Mais ce n’est pas là, la seule explication d’une certaine islamophobie de plus en plus grandissante en France, laquelle semble plutôt prendre ses racines dans le racisme anti-arabe et anti-africain, un racisme larvé et pour peu, ouvertement déclaré.                                                                                                 

           LE REGARD DES FRANÇAIS ENVERS LES IMMIGRES

         Le racisme anti-arabe et anti-immigré, très souvent amalgamé avec un sentiment antimusulman, est étroitement lié à l’histoire de la colonie française en Afrique du Nord. Depuis les années cinquante, la peur et la haine des Arabes et plus particulièrement des Nord africains, se sont exprimées un peu partout en France où chaque famille avait au moins un parent de l’autre coté de la Méditerranée, notamment en Algérie.

           Les guerres d’indépendance qui ont fait des milliers de victimes de part et d’autre ont attisé encore davantage la haine entre Français et musulmans de l’Hexagone. Chaque Arabe était considéré comme un ennemi potentiel. Comme le dit Mouloud Aounit dans un document publié en 2007, les Français avaient «  une vision  hiérarchisée des rapports entre groupes de population (ethnique et confessionnels) fondée sur l’idée d’une inégalité naturelle et légitime ». Même en Algérie qui était pourtant considérée comme une partie intégrante de la République française, les Algériens étaient vus comme des citoyens de seconde zone.

           Personne ne peut nier qu’actuellement les Arabes sont très mal vus en France et que plus d’un Français sur deux, désire les voir partir et quitter le pays. L’hostilité manifestée à l’égard des immigrés par Jean Marie Le Pen, Philippes De Villiers, George Freche et bien d’autres encore, est connue de tous. Même Jacques Chirac, en 1995, président à l’époque du RPR a dénoncé le bruit et l’odeur qui se dégagent selon lui, des habitations des immigrés entassés dit-il, dans des hlm avec chacun, quatre épouses et une vingtaine d’enfants (Notons au passage l’exagération) Quant aux musulmans qui ont acquis la nationalité française, ils n’arrivent pas à s’intégrer dans une société qui les rejette et ne veut pas d’eux. Dans les lieux publics (Cinéma, métro, terrain de sport, restaurants, dancings, cafés), tout le monde se méfie d’eux et les fuit. Sur la voie publique ils sont souvent insultés et parfois même agressés.

       Ces mêmes Français d’origine maghrébine n’arrivent que difficilement à se faire embaucher ou à trouver un appartement pour loger. Leurs seuls noms et couleur suffisent pour essuyer un refus.

                          L’ISLAMISME FACE AU RACISME

      Le dédain et l’injustice engendrent la haine, et la haine suscite la colère et la violence. Un grand nombre de jeunes Français d’origine maghrébine, habitants des banlieues, victimes de racisme et de rejet, se réfugient dans l’Islamisme au sein duquel ils trouvent un accueil bienveillant, un encadrement attentif, fraternel et bien souvent, un soutien moral et matériel.

       La prise en charge de ces jeunes gens, dépaysés, marginalisés et démoralisés, commence d’abord par un ressourcement religieux qui les replace dans leur véritable contexte originel de musulman pratiquant. Les organisations islamiques implantées en France disposent d’un grand nombre de prêcheurs spécialisés dans l’endoctrinement de ces jeunes déprimés qu’ils arrivent facilement à retourner et à façonner psychologiquement pour en faire localement des fauteurs de trouble et éventuellement des moudjahidines prêts à servir en Europe ou dans une autre destination qui peut être l’Afghanistan, l’Irak, l’Afrique du Nord ou ailleurs.  C’est le cas du franco-marocain Zakaria Moussaoui et bien d’autres.

       Loin de nous l’idée de vouloir prendre ici la défense des immigrés clandestins, lesquels doivent être arrêtés et reconduits dans leurs pays respectifs. Mais s’agissant des Français d’origine étrangère, nous pensons qu’ils doivent jouir des mêmes droits que les Français de souche, lesquels ne sont pas toujours plus utiles à la France et plus patriotes que les autres. Dans les missions de l’armée française les tâches sont égales pour tous, en équipe nationale de football on ne distingue pas les uns des autres. Zidane était une idole pour tous les Français. Alors pourquoi marginaliser tous les jeunes banlieusards d’origine maghrébine ? Pourquoi les jeter dans la gueule du loup ?

      Certains esprits malins vont encore chercher à dire que nous sommes entrain d’allumer le feu ou de faire l’éloge des Islamistes. Non et non. Ce serait vraiment bête de le croire, à moins qu’on soit de mauvaise foi. Si nous nous élevons contre le racisme sous toutes ses formes, c’est justement pour barrer le chemin aux Islamistes qui profitent de la situation précaire des jeunes pour les recruter et en faire les soldats du Mal.

      Nous sommes pour une limitation extrême de l’octroi de la nationalité française, qui doit rester une mesure exceptionnelle, mais une fois bénéficiaire de la  nationalité, toute personne doit absolument jouir des mêmes droits que tous les autres Français et ne jamais être regardé comme un intrus.

                                                                                LECOMTE

      

 

      

                             

          

 

            

 

           

           

 

         

                                                                        

                         

 

   



02/11/2008
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